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20 mars 2016

Villon / Genet : orientation bibliographique

François Villon

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La poésie de Villon présente de nombreuses difficultés de lecture, en raison de la langue — vocabulaire, constructions et graphies déconcertantes —, mais aussi des allusions obscures et de nombreuses références culturelles qui nous sont devenues étrangères. On peut toutefois recommander deux éditions relativement récentes, à la fois accessibles et sérieuses, établies par des spécialistes :
— Villon, Poésies complètes. Présentation et notes de Claude Thiry, Le Livre de Poche, 2011.
— François Villon, Poésies. Préface de Tristan Tzara, édition établie par Jean Dufournet, Poésie/Gallimard, 1973.

On trouve sur le site de la B.N.F. (Gallica) diverses éditions numérisées, dont celle établie par Clément Marot en 1533. Certaines interprétations ou notes des éditions modernes (Lacroix, 1866 ; Jannet, 1873, etc. ) doivent être considérées avec prudence.

Sur François Villon, la vie quotidienne et la société de l'époque, on pourra consulter :
Jean Favier, François Villon, Fayard, 1982. Approche historique très documentée, utile à la compréhension du contexte. Cette étude, qui relègue au second plan les questions d'ordre littéraire, ne s'attarde pas à l'exégèse de l’œuvre.

Jean Genet

La plupart des textes de Genet sont disponibles en édition de poche. Il paraît plus facile d'aborder la lecture de son œuvre — diverse et parfois exigeante — en commençant par les poèmes et les articles ou entretiens :
— Jean Genet, Le Condamné à mort et autres poèmes suivi de Le Funambule, Poésie/Gallimard, 2011.
— Jean Genet, L'Ennemi déclaré. Textes et entretiens choisis 1970-1983, Folio, 2010.

Le théâtre étant, par définition, destiné à être joué, la lecture des pièces de Genet peut se révéler pénible, en raison de l'importance des indications scéniques, des instructions relatives à la mise en scène, aux décors, aux costumes, etc. Cela montre toutefois que l'auteur est un véritable dramaturge, dont les préoccupations ne se limitent pas à l'écriture. On peut, à titre d'exemple, voir :
— Jean Genet, Les Nègres, Folio, 2012.

Si les romans révèlent un styliste remarquable, maîtrisant avec autant de force que d'élégance une prose volontiers lyrique, le lecteur non prévenu pourra être troublé, voire choqué par l'atmosphère souvent délétère et la thématique vénéneuse des récits de prison, d'inspiration autobiographique :
— Jean Genet, Miracle de la rose, Folio, 1977.

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Maurice Pilorge, le "Condamné à mort", guillotiné à Rennes en février 1939.

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