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04 septembre 2016

"L'hebdomadaire qui parle de vous" 6

Compte rendu de notre réunion d'août dans Le Semeur Hebdo — 2 septembre 2016.

DES LIVRES & NOUS
DERNIÈRES LECTURES ESTIVALES

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    Après l’euphorie des vacances, voici la rentrée — ou plutôt les rentrées : rentrée politique et sociale, rentrée scolaire, avec leur cortège de turbulences et de soucis — et bientôt, un peu plus frivole, penseront certains, rentrée littéraire avec une avalanche de nouveautés, de romans, dont la plupart tomberont dans l’oubli au bout de quelques mois.
    En attendant les engouements, les pronostics de succès et les petits scandales de circonstance, les membres de l’association "Des Livres & Nous" poursuivent leurs lectures dilettantes ou redécouvrent leurs classiques. Quelques-uns, par principe, ne lisent pas "au temps chaud", d’autres s’en tiennent à des proses divertissantes, à ces ouvrages "sans valeur", dans lesquels "il y a toujours quelque chose à glaner", se laissent aller au charme discret d’un bovarysme bien tempéré.
    Lors de leurs réunions mensuelles, les "Amis du Livre en Bourbonnais et Combrailles" font part de leurs découvertes, de leurs déconvenues, échangent mises en garde ou recommandations. En août, la petite douzaine de membres n’ayant pas eu la chance de partir en vacances — à moins qu’ils n’aient eu, au fond, la chance de ne pas partir — ont pu ainsi évoquer leur propre pratique de la lecture en la confrontant aux "droits imprescriptibles du lecteur" tels que les formule Daniel Pennac, adepte d’une approche désinvolte et gourmande de la chose imprimée, source de grands bonheurs, pourvu que le contrainte et les exigences pédagogiques ne viennent pas gâcher le plaisir du texte, le plaisir du rêve.
    D’autres proses, plus ou moins de saison, ont également été commentées, comme les savoureuses chroniques cyclistes d’Antoine Blondin, qui, pendant trois décennies, de tour en tour, prodigue au jour le jour, à chaque bilan d’étape, calembours, fines allusions littéraires et pastiches malicieux. De fil en aiguille, on passe aux "Hussards", à l’ami Kléber Haedens, dont on rouvre et referme L’Histoire de la littérature française, juste le temps de se rappeler — c’est le mot de la fin et le fin mot de cette promenade en compagnie des bons auteurs — que l’on peut encore "préférer à tout les livres qui nous apprennent à danser". La citation est de Nietzsche, elle vaut d’être méditée. D’autant que cette conception jubilatoire de la littérature justifie la clôture rituelle de chaque réunion du cercle de lecture : petites gougères et vin rosé, bon et frais, comme le préconisait Rabelais.

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