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24 février 2020

Dernières nouvelles de la poésie

Mort de la poétesse grecque Kiki Dimoula — née en 1931 — quelques jours avant le "Printemps des poètes".
Publication, dans la collection Poésie/Gallimard de quelques textes de Paul Valet — 1905-1987 —, grand Résistant et médecin, poète et peintre méconnu, ami de Cioran et Michaux, qui méritait bien cette réhabilitation.

"La mort n'a pas donné à mon interrogation suprême, vers laquelle convergent toutes mes pensées, de réponse propre à me laisser muette. Je vis encore avec mes questions, mais je suis désormais plus discrète, je ne les presse pas de me répondre, je ne regarde pas dans leurs tiroirs quand elles sont sorties. D'ailleurs, leur insolubilité n'est pas seulement tortionnaire, elles est parfois stimulant aimable et guide nous conduisant à découvrir les traces d'un poème."
(Kiki Dimoula, "Ornementer l'ignorance", publié dans la revue littéraire Graphi, Athènes, 1994 et repris dans Du Peu du monde et autres poèmes, trad. Martine Plateau-Zygounas, Orphée/La Différence, 1995)

"Je suis habité par les morts : nourri, lavé, soigné par les morts. Les morts à moi sont heureux et placides. Leurs ombres s'écoulent lentement dans ma durée creuse et me bercent de leurs molles rengaines. J'aime écouter en dormant leurs appels sourds-muets. Que pourrais-je pour aider tous ces morts qui m'habitent ?"
(Paul Valet, Table rase in La parole qui me porte et autres poèmes, Poésie/Gallimard, 2020)

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